Si les tout premiers morceaux semblent annonciateurs d’un voyage mystico-lyrique, Ring s’avère être une longue traversée du  désert.

Glasser est celle que l’on présente comme la nouvelle Bat For Lashes. Forcément, je me méfie. Le recours aux alléchantes comparaisons est un peu trop facile. Un jour on vous vendra qu’aujourd’hui est le nouvel hier, et ça vous suffira.

Pourtant, force est d’admettre qu’il y a quelque chose de Natasha Khan. Apple et ses rythmes tribaux ouvrent la voie à une  douce balade qu’on écoute sans peine. De celles qui vont font oublier le bitume et laissent un goût d’exode fantasmé. L’échappée belle s’étend sur quelques pistes. Le temps d’apprivoiser l’empreinte éthérée de la frêle Glasser. Une empreinte vocale qui se distingue du flot de female vocalists de ces dernières années.

Mais très vite je décroche, comme on décroche d’une conversation avec la voisine de palier. Les morceaux déjà longs semblent s’éterniser et, inlassablement, se répéter. Chaque rythme se fait l’écho du précédent, si bien que l’on n’y prête plus attention jusqu’aux pénultièmes notes de Clamour. Si la kaléidoscopie n’a pas vraiment fonctionné, Ring s’écoute volontiers les jours de pluie.

Glasser sera à Rennes le 17 février 2011.