Fin de partie pour C’est Lenoir !
la nouvelle est tombée en début de soirée via la newsletter de l’émission : C’est Lenoir s’arrête. Bernard raccroche et part filer une retraite méritée au bord de la mer (à bientôt 66 ans il doit bien avoir tous ses trimestres). Le communiqué ayant pour objet la formule d’au revoir favorite de l’animateur (“Caresse et bise à l’oeil…) dit ceci :
Salut à vous,
Entre musique pas comme les autres et vie au grand air, j’ai enfin choisi. Merci pour ces longues années de complicité et de soutien indéfectible. Cela ne sera pas facile de vivre sans ce rendez-vous quotidien. Vous me manquerez.
Caresse et bise à l’œil
Bernard Lenoir
Tu nous manqueras aussi. Ce que j’écoute aujourd’hui je te le dois, comme je dois beaucoup de choses à ce premier numéro des Inrockuptibles (le 14 avec un Michael Stipe cheveux longs en couve) acheté après avoir effectué mes 3 jours (oui, je suis assez vieux pour avoir fait le troufion en habit kaki). Tu auras accompagné mes soirées de conscrit, puis ma longue période de célibataire salarié vivant dans un meublé miteux. Avec le temps le fil entre nous ce sera un peu distendu (notamment avec l’arrivée de ce satané web multipliant les sources d’approvisionnement en musique pas comme les autres), mais j’aimais te savoir à portée des pavillons quand le besoin se faisait sentir.
Et puis il y avait les Blacks Sessions. Je crois que c’est à cause de l’horaire tardif que l’on te proposait (23h) et donc de la difficulté à être en direct avec un groupe qui t’a incité à aller t’aérer pour de bon. Les Blacks Sessions j’en ai tout plein en K7, j’ai assisté à l’une d’entre elles, mais ne me demande pas laquelle, j’ai un trou.
Avec toi j’ai une pensée pour Hilda (devenue Madame Martin Carr), pour Lydie Barbarian, pour Michka Assayas, pour Hugo Cassavetti, pour JD, pour Arnaud Viviant qui qualifia chez toi Sebadoh de Cathédrale du Grunge et enfin pour Michelle Soulier, ta doublure aux manettes.
Toutes ces voix qui se sont mêlées à la tienne.
Ta voix nous manqueras, mais au moins tu es vivant. J’espère que tu as le cœur bien mieux accroché que celui de John Peel, ton confrère britannique auquel on avait l’habitude de te comparer.
Je t’embrasse.
Ton départ fait des vagues.
Caresse et larme à l’œil.
Mise à jour du 26/08/11 : Bernard Lenoir s’explique via une interview audio à Télérama et annonce que sa décision avait été prise fin juin. Il déclare notamment que France Inter a bien essayé de le retenir. Il exclut par contre d’aller travailler sur une autre station, mais pourrait très bien envisager une présence sur le web.
Celle là, j’y étais. C’était beau.
Comme ce que tu as écrit à Monsieur Lenoir que je n’ai pas assez écouté pour le tutoyer.
Ah oui ?! ça avait l’air beau en effet.
Merci beaucoup pour le compliment.
Oui, c’est une histoire épique d’ailleurs, qui mériterait sans doute que je réveille le Chantier pour la raconter.
Comme quoi : il aura fallu un départ pour un retour. 🙂
même analyse, même ressenti, je préfère que Lenoir disparaisse de l’antenne en 2011 qu’il y a 10 ou 15 ans. Bel hommage en tout cas.
Merci Benoit.
étonnant comme les auditeurs du Black peuvent avoir des souvenirs marquants en communs: Arnaud Viviant qui qualifia chez toi Sebadoh de Cathédrale du Grunge , des années après je m’en souviens;
beau papier en tt cas , Lenoir le méritait
Merci Philippe.
J’ai oublié de dire que c’est chez lui que j’ai entendu Buckley fils pour la première fois. Et je crois que c’est Lydie Barbarian qui proposa le titre…