On tressaille de l’échine parce que Slowdive fera son retour sur scène au mois de mai lors du Primavera Sound music festival, alors que l’événement total de l’année sera l’arrivée d’un nouvel album millésimé de Matthieu Malon (photo : Stéphane Merveille). Il aura fallu attendre deux lustres pour vivre ce moment, une décennie de disette, de disputes en août, de 5 à 7, une décennie de jours bien trop longs pour revivre un tel rendez-vous. Personne n’ose le révéler, mais c’est en écoutant Casino Royale que Martin Campbell eut l’idée, l’espace d’un instant, de relancer une célèbre franchise cinématographique. Je vous promets que ce scoop est une info aussi béton que la love affair entre Obama et Beyoncé.
On vous prévient, Matthieu Malon n’avancera pas casqué en 2014. L’homme s’affichera sans artifices avec un disque qui devrait être la plus belle arme de distraction massive de la musique d’en France. Ouais et si tu m’crois pas, t’ar ta gueule à la récré ! Là tu te dis, jackbauerisant et raccourciprenant, dammit!, Souchon serait donc la source d’inspiration majeure du projet. Perdu au fond de la piscine on peut imaginer tout et son contraire.
Il va quand même falloir patienter avant de vivre ce moment et il y a 4 façons possibles de ronger son frein :
en réécoutant les disques précédents qui sont tous en accès libre sur le site de l’artiste (un extrait, véritable tube, est en écoute au bas du billet);
en écoutant en boucle le titre dédié à Daniel Darc, œuvre sensible préfigurant le retour sous les sunlights du chanteur de charme;
en découvrant Strange, l’album de GY sur lequel figure un titre intitulé Trapped et conçu à partir d’un morceau de laudanum non abouti;
en allant le voir sur la scène de l’Astrolabe le 21 février.
La première fois que j’ai entendu parlé de Django Django c’est en lisant la quinte de laudanum. Depuis cet enthousiasme communicatif j’avais un peu oublié le groupe. Puis Default est arrivé. Titre addictif qui me fait penser un peu au Beta Band, combo écossais qui marqua les esprits de 1996 à 2004.
Un premier album éponyme arrivera dans quelques jours (via Because Music en France).
Le clip de la chanson agitée qui se fait de la place entre mes oreilles…
Puis Waveforms…
Django Django sera à La Boule Noire le 14 février, mais je crois bien que c’est complet.
Ted Fox a changé de nom en 2010. Il s’appelle désormais Yel Fox. Le musicien donnera une suite à son premier opus (désormais en écoute sur Spotify). L’album s’appellera QCCP et sortira le 14 février 2011.
Ce projet est collectif puisque Yel Fox s’est entouré de tout un tas de gens pour lui donner vie : laudanum, PE, etc. A chaque morceau correspond une rencontre.
Quatre disques sont prévus. La pochette du premier a été réalisée par le plasticien Thierry Thibaudeau.
En attendant cette nouvelle réalisation, voici sa sélection 2010. C’est juste après une petite vidéo de la performance qui se déroula à quelques encablures du QG d’Attica…
Ted est le seul à avoir placé le Penny Sparkle de Blonde Redhead dans ses 10.Voilà qui réchauffe l’âme…
Troy Von Balthazar – How to live on nothing Massive Attack – Heligoland Let’s Restle – In the court of the wrestling let’s Shannon Wright – Secret blood Black Angels – Phosphene dream Ventura – We recruit Medications – Completely Removed Gil Scott Heron – I’m New Here Trent Reznor and Atticus Ross – The social network Blonde Redhead – Penny Sparkle
Pas de top sans laudanum. Ou sans Matthieu Malon. laudanum est au repos, Matthieu Malon doit bien envisager des choses. Mais c’était sans compte sur ex ex. Le duo vient de mettre en ligne un nouvel ep digital.
Le musicien protéiforme est un assidu de l’Astrolabe. En vrai mélomaniaque rien ne lui échappe ou presque (il sera le seul à signaler l’existence d’un nouvel album de Jérôme Minière). D’où le top. Même si le musicien a bien failli me faire faux bond ce coup-ci.
Sa sélection arrive après ce titre un peu Rebel, extrait du lovethief E.P de ex ex…
01 . Black Angels – Phosphene Dream
02 . Gonjasufi – A Sufi & A Killer
03 . John Grant – Queen Of Denmark
04 . Autolux – Transit Transit
05 . Liars – Sisterworld
06 . Jérôme minière – Le Vrai, Le Faux
07 . Herzfeld Orchestra – s/t
08 . Ty Segall – Melted
09 . Poney club – Rustles Of Wings Are Songs
10 . Twin Shadow – Forget
Je suis ravi d’avoir Ted Fox (photo : Banzaï Bob) parmi les participants à ce petit exercice. Il clôturera sans doute la liste des musiciens issus de la scène Orléanaise. J’aime bien sa voix. Sur A Record notamment. Cette quinte est l’occasion de prendre des nouvelles du musicien.
Il travaille. Il prépare avec d’autres un ep 6 titres sur lequel on retrouvera laudanum, Boris Trouplin, Jérôme de Poney club et bien d’autres encore. Il envisage également un successeur à son premier album (sortie envisagée pour début 2012). Un EP avec Ayato du collectif HAK devrait paraître à la fin de l’année. Ted réalisera également illustration sonore d’un court métrage d’animation (pour 2011). Puis il devrait donner corps à tout cela avec un nouveau groupe.
L’homme a donc du pain sur la planche. Pour l’heure, il nous livre son top 5…
…
Ventura – We recruit (African Tape)
Il y a longtemps que j’attendais une telle alchimie Hardcore et ce sont les Suisses de Ventura qui me l’ont apporté. Ventura met sous tension quand il pose le son sur du pur velours sombre, il libère quand il relance le tout dans des envolées noises mais mélodiques. La voix sait être acérée et perchée quand il le faut, ou bien encore inquiétante et envoûtante. Bref, c’est de toute beauté, à l’image du Demons de clôture d’album, un splendide tableau du genre, puissant et lancinant.
A noter la sortie parallèle du 7’’ avec un featuring de David Yow (Jesus Lisard) qui m’éraille l’échine à tous les coups.
tUnE-yArDs, c’est du Lo-Fi en bordel organisé, une bonne tambouille faite de bruits surprenants, un bruit de casserole par-ci, de bouteille par-là, un bout d’instrument indéterminé , du Ukulélé, un rythme à base de toux, du mix tape, de la loop, des inspirations sans frontières… ça fuse de partout mais avec une base rythmique claire et une voix berçante ou barrée (au choix, selon l’inspiration).
Ça peut nous rappeler le Frusciante du début mais en beaucoup moins névrosé, on ressort de l’album avec une belle patate, intrigué par le chemin emprunté. En tout cas avec un beau pied de nez aux grosses productions sans âme, le son faussement non-travaillé nous emmène où il veut, partout et nulle part.
J’étais resté au Massive Attack du début depuis trop longtemps, et là, c’est ce qu’on appelle un gros come back en règle. L’univers est posé dès le début de l’album par une prière pour la pluie tout en douceur pour mieux enchainer sur un Babel hallucinant dans lequel se confrontent des fréquences d’arrière-tête mêlées à une voix mystique. Sur Splitting the Atom, ça croone en mode sensuel, et ça repart sur une ligne de basse massive contrebalancée par un rythme ultra basique et une fin de Girl I Iove you déjantée par les cuivres.
Tout cela est suivi par les chants enivrants de Psyche (qui porte bien son nom) puis de l’inquiétant et magnifique Flat of the Blade. Et on ne s’arrête pas là, le tube de Paradise Circus arrive tout en clap-hands avec un final de montée de cuivres cinématographique. La fin de l’album est du même acabit, Rush minute nous emmène loin en hauteur, ça pleure sur Saturday come slow, pour finir en transe sur Atlas air. Chef d’Œuvre.
Un peu en dessous en Live (Rock En Seine du 28/08/2010)
RPR n’est pas un parti politique, RPR est totalement inconnu, RPR n’a rien vendu, RPR a sorti il y a quelques temps déjà un des meilleurs albums solo folk des 00’s, complètement passé inaperçu. RPR est en fait Christopher Richards (ex Q and not U), on reconnait là bien d’ailleurs son timbre assez perché mais néanmoins joliment voilé dans cet album nommé Purple Blaze…
hahaha ? Non, parce que ce n’est pas un album pastiche mais plutôt empreint de balades baignées dans la reverb nostalgique. Sans longueurs, magnifiquement dosé.
Y’a pas de justice ma bonne dame ! Même si RPR gagne sa vie maintenant en tant que chroniqueur musique au Washington Post…
Quand je suis sorti du concert de Shannon Wright, à Pau le 23 Octobre dernier, j’ai eu la flippe. Pas à cause du goût de la bière mais parce que sa voix était si profonde et mélancolique qu’elle a fait chavirer ce soir- là la quasi-totalité de la salle. Elle jouait donc autour de ses plus anciennes chansons, l’album Honeybee, passant de sa guitare au piano à queue avec la même rage désespérée, au point de finir des morceaux en larmes. Elle se cachait derrière ses cheveux et non dans ses chansons dans lesquelles elle se dévoile parfois brutalement, en anti-diva du rock ‘n’ roll, en Cat Power sublimée. Je suis sorti comme à chacun de ses concerts avec un sourire à demi-coincé par ce qu’elle avait noué, plein d’admiration, mais avec cette fois-ci des abeilles plein la tête…
Ted Fox a changé de nom en 2010. Il s’appelle désormais Yel Fox. Le musicien donnera une suite à son premier opus (désormais en écoute sur 
Pas de top sans laudanum. Ou sans Matthieu Malon. laudanum est au repos, Matthieu Malon doit bien envisager des choses. Mais c’était sans compte sur ex ex. Le duo vient de mettre en ligne un nouvel ep digital.
Je suis ravi d’avoir 
Ventura – We recruit (African Tape)
tUnE-yArDs – Birds brains (4AD)
Massive Attack – Heligoland (EMI)
Ris Paul Ric – Purple blaze (Academy Fight Song)
Shannon Wright – Honeybee Girls (Vicious Circle)