Vampire humaniste cherche suicidaire consentant : âge tendre et dents dures

Vampire Humaniste cherche suicidaire consentant est un film canadien d’Ariane Louis-Seize, sorti en 2024 en France.

Sasha est une adolescente en conflit avec sa famille. À seize ans, elle n’a pas d’amis, et ses parents se désolent et s’inquiètent de son comportement hors normes. Sa cousine tente de l’aider à sa manière, en vain : Sasha ne veut pas être aidée.
Le problème, c’est que Sasha et sa famille sont des vampires… Et Sasha ne veut tuer personne, elle ! Mais elle a pourtant besoin de sang pour vivre…
Un jour elle rencontre Paul, un ado dépressif et suicidaire qui souhaite lui rendre service en se sacrifiant. Mais évidemment tout n’est pas si simple et rien ne va se dérouler comme prévu.

Cette comédie canadienne est une pépite méconnue qui aurait mérité d’être bien mieux distribuée afin de rencontrer son public.
Car si l’on a affaire à un film de genre (tous les attributs du film de vampires sont bien là), on est loin de Nosferatu et c’est bien la comédie, le récit initiatique et la tendresse qui l’on retient. Et dans cette atmosphère étrange on assiste aux tourments des adolescents : l’impression de ne pas être à sa place, le conflit intérieur qui amène à décevoir ses parents pour se réaliser, l’envie de transgression… le tout raconté avec humour et finesse par Ariane Louis-Seize la réalisatrice.

À l’image, l’ambiance est sombre (forcément, les vampires vivent la nuit) mais chaleureuse : des lumières douces et orangées nimbent notre famille de suceurs de sang ordinaires.

Quant aux acteurs, Sara Montpetit dans le rôle de Sasha et Félix-Antoine Bernard dans celui de Paul, ils sont tous les deux parfaitement désaccordés. L’une est une pâle brunette aux cheveux raides et à la frange impeccable, l’autre est un grand garçon dégingandé et maladroits aux yeux trop grands.
Leur étrange relation, basée sur de grands silences et et des regards gênés est filmée avec une immense tendresse.

Plus qu’un film d’horreur (qui n’est finalement pas très horrible), c’est avant tout un joli conte initiatique qui raconte bien mieux l’adolescence que nombre de films « réalistes ».

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est disponible sur Ciné+ OCS.

Bande-annonce de Vampire humaniste cherche suicidaire consentant

Un extrait du film qui résume la timidité et la maladresse des deux héros.

Image à la une : capture d’écran