Nils Frahm : Tournée française 2015

Nils FrahmLe pianiste berlinois Nils Frahm fera un bref passage en France au mois de mai prochain. Sa tournée resserrée et intitulée Nils Frahm Has Lost His Mind, trois jours, le conduira à Lyon, Bordeaux et Paris.

Le dernier album du musicien s’appelle Spaces (Erased Tapes Records) et est sorti en 2013.

Tous les détails de la tournée sont dans l’agenda.

On a sélectionné quelques extraits de Spaces (en écoute ci-dessous). Il est possible de voir ou revoir le concert de l’artiste à la Villette Sonique capté en juin 2014.


Says

Said And Done

Nils Frahm sur Soundcloud

L’épisode 3 de Sound Konnexions est en ligne

L’épisode 3 de Sound Konnexions est en ligne

Le voici le tout chaud nouvel épisode de Sound Konnexions, l’émission de chroniques musicales animée par Damien Guerrier. Parmi les chroniqueurs passionnés du mois on retrouve :

  • Yan de A Découvrir Absolument qui présente Schultz & Forever
  • Guillaume de A Découvrir Absolument qui présente Gu’s Music
  • David de Abus Dangereux qui présente Subs
  • Oliver des Oliver Peel Sessions qui présente French For Rabbits
  • Gwardeath de Abus Dangereux qui présente Volcan
  • Julien de INDIEMUSIC qui présente Sage
  • Bertrand Betsch qui présente Orso Jesenska

Et puis Bibi pour un petit focus sur Black Rivers, le projet des frères Williams, membres des Doves, groupe britannique en sommeil depuis quelques années.

L’émission est accessible via le player ci-dessous ou sur le compte Mixcloud dédié. Merci beaucoup à Damien de m’avoir proposé d’en être.

 

Interview de Marie-Flore (automne 2014)

Interview de Marie-Flore (automne 2014)

Marie-Flore sera en concert le 17 octobre à Paris (Divan du Monde) dans le cadre du MaMA Festival

By The Dozen, des disques comme ça on les voudrait à la douzaine. Calembour éculé, tentant, tout ce que vous voudrez, mais signifiant que le nouvel album de Marie-Flore fait bien son job, celui en tout cas que j’espère de toutes mes deux oreilles : me garder longtemps longtemps comme auditeur. Au moment où naissent ces lignes, ça fait déjà plus de quatre mois que le disque de la jeune française habille un grand nombre de mes heures les plus studieuses. C’est un chouette disque pour œuvrer. Un disque très entêtant, mélancolique, plus pop que folk d’ailleurs, bien plus éloigné de Cat Power qu’on ne l’écrit ici ou là en lézardant. Par contre, ce ne serait pas idiot de lui proposer de partager une scène avec Sharon Van Etten ou alors avec Feist.. Fancy Me?, hit machine en puissance, c’est un peu son Mushaboom à elle.

Allez, faisons un peu connaissance avec l’artiste. L’interview a été réalisée la veille de la sortie de By The Dozen
(photo : Renaud Cambuzat)…

Bonjour Marie-Flore ! Quel est l’état présent de ton esprit au moment où tu t’apprêtes à répondre à cette interview ?
Je rentre tout juste de vacances.. !

A quel moment as-tu su que la musique serait une part essentielle de ton existence ?
Il y a 7 ans, quand j’ai tout quitté pour ne faire plus que cela.. Dès lors un retour en arrière m’a semblé assez inenvisageable.

Quel fut ton premier émoi musical ?
Il s’est produit de scène à salle..
Quand j’ai vu pour la première fois Brian Jonestown Massacre jouer à la Cigale à Paris il y a quelques années, sans connaître le groupe ni leurs titres… J’ai pris une très grosse claque.

Te souviens-tu de la première fois où tu as entendu ta voix ? Comment l’as-tu trouvée ?
Oui, je me souviens très bien.. J’avais enregistré mon tout premier titre en anglais, je ne m’étais jamais entendue autrement qu’a capella. Je la trouvais très différente de celle parlée, en français.. C’était bizarre.

Dans quelles conditions as-tu fabriqué ce premier album ?
Je l’ai enregistré et écrit sur Paris, pendant 3 ans, au studio de mon complice Robin Leduc, qui a réalisé l’album. Il a été fait sans pression de temps, je n’ai jamais aimé entrer en studio en connaissant la date d’entrée et de sortie.. Ce qui nous a permis d’aller vraiment au fond des titres, de revenir sur les arrangements avec du recul, c’est un luxe, quelque part ! Et puis d’avoir un large choix sur les chansons. Finalement je n’ai conservé que 10 d’entre elles, celles qui représentent vraiment ce que j’avais envie de raconter et les états par lesquels j’ai pu passer ces dernières années .

A quel moment as-tu croisé la route de Robin Leduc ? Quel a été son impact sur tes chansons ?
J’ai rencontré Robin grâce à mon batteur, qui me l’a présenté lorsque je me demandais avec qui enregistrer mon EP (qui s’est transformé en album entre temps). L’entente a été immédiate, on s’est fait écouter nos références mutuelles, sa culture musicale et connaissance du son m’ont soufflé. Il a considéré chaque chanson que j’amenais comme une entité, apporté sa touche, ses arrangements. J’aime beaucoup travailler avec lui.

Avec ses 10 pop songs toutes arrangées différemment By the dozen reste un disque très homogène. Comment êtes-vous parvenu à cette cohérence ?
Il est sûr que sur ces trois ans d’enregistrements, réalisés avec du matériel, micros et aussi des envies différentes, à un moment je me suis demandée si j’allais être capable de délivrer un album qui en soit un : autrement dit, une suite de morceaux cohérents, autant dans le son que dans les compositions et les arrangements.. Finalement, quand je me suis dit « ca y est, ce sont ces titres que je veux et c’est le moment de le terminer », nous avons revus tous les titres un par un, nous avons retravaillés certains, d’autres nous les avons laissés en l’état. A vrai dire, j’ai rapidement arrêté de me poser des questions et fixé une date de mastering. Je crois que l’homogénéité tient aussi dans les textes, le thème de l’album, son propos.

Pourrais-tu décrire By the dozen en quelques mots clés ?
Je suis très mauvaise pour décrire cet album… Je l’ai écris déjà, je suis assez incapable d’en dire plus ! Il me raconte…

Si une marque souhaitait demain utiliser ton superbe Fancy Me pour illustrer une pub, accepterais-tu ?
Si c’est YSL, oui ! Plus sérieusement, j’imagine que oui, j’aime toujours quand les artistes mettent des images sur leur musique.. Si c’est bien fait dans une pub, pourquoi pas !

Considères-tu By the dozen comme un album rock ?
Rock je ne sais pas… Souvent on le qualifie plus de « pop » ce avec quoi je ne suis pas tout à fait d’accord.. L’énergie qui en émane se rapproche plus de quelque chose de « tendu » pour moi, assez sombre.

Gregg Foreman avec lequel tu co-écrit parfois est-il de ce beau projet ?
Oui ! Il est passé en studio pour collaborer sur le titre Feathered with daggers quand il est passé en tournée par Paris. C’est lui qu’on entend chanter, et il a co-arrangé le titre avec Robin.. Apporté son côté spyché que j’aime tant !

En 2008 dans une interview tu évoquais ton apprentissage de la guitare, ton style particulier. 6 ans après quels sont tes rapports avec cet instrument ?
Toujours le même ! Je n’ai pas repris de cours depuis… Mais je crois que depuis l’écriture du titre By the dozen j’arrive vraiment à mettre en musique ce que j’entends dans ma tête.. Ce qui n’était pas toujours le cas à cette époque !

Si je te dis Lisa Germano et Feist, deux noms d’artistes qui me viennent à l’esprit lorsque j’écoute By the dozen… Qu’évoquent-elles pour toi ? Les fréquentes-tu discographiquement parlant ?
J’écoute rarement des artistes féminines… Mais il m’arrive d’écouter Feist ! J’aime beaucoup son titre Let it die.

Tu collabores avec OMOH, Stuck in the sound. Tu as chanté avec Peter Doherty. Comment ces rencontres nourrissent-elles ta musique ?
Toutes ces rencontres ont été assez décisives dans mon choix de persévérer et d’écrire cet album, m’ont renvoyées à mon propre rapport à l’écriture, à la musique que je voulais réellement faire à un moment où je ne commençais à triturer mes chansons avec beaucoup trop de sons numériques.. et à m’éloigner un peu de l’essence même de mes titres.

Où en est ton side projet avec Roger O’Donnell ?
Ça avance ! Les premiers titres sont là et nous allons travailler en automne sur ceux-ci.

Qu’aimes-tu le moins dans ta vie de musicienne, d’artiste ?
Peut- être ce sentiment qui me fait penser que chaque détail est vital, être trop en prise.. Mais je crois que je n’aimerais pas la musique sans ça non plus.. C’est la pire et la meilleure des choses à la fois.

Quel disque ne te lâche jamais ?
Ces derniers jours c’est Pleasure de l’anglais Baxter Dury à paraître cet automne !

Quel fut ton dernier émoi musical ?
Un titre Fortune Teller des New Yorkais Forest Fire.

Sachant qu’il n’y a rien de honteux à écouter Lana Del Rey, que penses-tu de son bel Ultraviolence ?
Je suis mauvaise élève, je ne l’ai écouté qu’une fois, et pas très concentrée… J’avais adoré le premier néanmoins !

Un truc de Marie-Flore que tu n’as jamais révélé en interview ?
Mon âge ?

Et demain ? Comment l’envisages-tu ?
Studieux… Je dois travailler une reprise pour une émission sur France Inter… J’ai choisi La nuit je mens de Bashung, magnifique titre !


La reprise de Bashung peut-être entendue et réentendue sur le site de France Inter (à 37’35)…

Ecouter By The Dozen (avant de l’acheter)

Mina Tindle – Green Lagoon Live Sessions


Green Lagoon live sessions Mina Tindle

Demain sort Parades (Believe Recordings), le nouvel album luxuriant de Mina Tindle. Le disque le plus pop, le plus libre de la musicienne française qui écrit de plus en plus dans sa langue maternelle.

Voici une session réalisée en pleine nature et sous un soleil radieux par Christian Beuchet et au cours de laquelle l’artiste, les pieds dans le sable, présente 4 des 12 titres de l’album. Dont les irrésistibles Pas les saisons et I command.

Les autres titres de cet Green Lagoon Live Sessions : A Seville et The Curse.

L’album en écoute via leparisien.fr

Au fait, saviez-vous que Mina tirait son nom de scène du Limier, le dernier film de Joseph L. Mankiewicz ? Elle l’emprunte plus précisément à Milo Tindle, personnage incarné par Michael Caine.


Crédit image : photo extraite de la session

Edito : Orléans, où étais-tu vendredi soir ?

Edito : Orléans, où étais-tu vendredi soir ?

Orléans, dis-nous ce qu’il te faut pour que tu te bouges les miches ? Orléans pourquoi dis-tu que tu vas venir, alors que tu ne viens pas ? Orléans, tu étais pourtant dans la rue, les terrasses de cette rue de Bourgogne étaient pleines de toi. Tu profitais vraiment – et tu avais raison – de l’une de ces premières soirées d’automne aux allures d’été. Tes débits de boisson ne désemplissaient pas alors que c’était la finale de Secret Story, c’est dire si tu sais ne plus te laisser avaler par Télébéton, si tu parviens à délaisser le coucounage. Pourquoi, Orléans, ne t’es-tu pas présenté au seuil de cette Scène Bourgogne à vingt heures alors que La Féline, Summer et Matthieu Malon t’espéraient tant ? C’était pourtant un beau plateau, non ? Une de ces affiches que l’on aurait pu découvrir au club de l’Astrolabe. Une affiche constituée avec passion, au plus près de toi, en ton cœur même, dans ta rue la plus festive, l’une des plus propices aux rencontres humaines et artistiques, et pourtant tu n’as pas jugé bon d’en être et de fêter ces artistes. Une affiche quasi gratuite en plus. Un droit d’entrée à six euros, soit deux euros par groupe. Imagine le prix de ce même plateau dans une salle de ta voisine parisienne…

Orléans, où étais-tu vendredi soir ? Ne me dis pas que tu as enregistré la bourde de la République du Centre qui annonça dans sa version papier le concert pour la veille ?!

La Féline Scéne Bourgogne septembre 2014La Féline par Jack Torrance (Scène Bourgogne, Orléans, 26 septembre 2014)

Matthieu Malon avait organisé cette soirée. Il l’avait constituée avec goût. La Féline et Summer sont deux projets qu’il ne peine pas à défendre. Bien au contraire. L’homme ne fabrique pas sa propre musique sans porter une oreille très attentive à celle des autres. C’est en sa compagnie que j’ai pu entendre pour la première fois les chansons d’Adieu l’enfance, le bel album de La Féline qui sort dans quelques semaines. C’est toujours à ses côtés que Summer me fut présenté pour la première fois. Pourtant, vendredi, Jean Thooris et ses deux amis débutèrent leur set devant neuf spectateurs !

Les meilleurs d’Orléans dira La Féline, deux heures plus tard devant… Il faut dire que l’audience comptait quelques mélomanes avertis venus de plus loin : Rouen, Paris, etc. On épiloguera, pour se consoler, avec le sempiternel les absents ont toujours tort. En ajoutant que nous fûmes les privilégiés d’une soirée très singulière.

N’empêche, Orléans, tu avais promis de remplir ce sous-sol intimiste. L’événement FaceBook toujours en ligne en est la preuve. Bien sûr que les réseaux sociaux sont pleins de promesses non tenues, mais c’est con à dire, j’y croyais à l’affluence, à ton envie de partager ces belles pièces de musique pas comme les autres.

Sais-tu, Orléans, que tu peux encore te rattraper en te rendant massivement au Bouillon le 20 novembre prochain. Matthieu y jouera dans le cadre de la dixième édition du Festival De Travers.

Summer La Féline Scéne Bourgogne septembre 2014Summer par Jack Torrance (Scène Bourgogne, Orléans, 26 septembre 2014)


Crédit photos : Jack Torrance.

 

Le son de la semaine #13 : Stromae – Ave Cesaria

stromae ave cesaria

Photo : Alizé Spillebeen

Chez Attica, on aime bien Stromae. D’abord pour sa musique, rythmée mais mélancolique, pour ses textes fins mais puissants.

Et puis on aime bien Stromae pour ses clips, toujours surprenants, jamais là où on les attend, et à chaque fois une belle trouvaille.

Pour celui d’Ave Cesaria, chanson hommage à Cesaria Evora, la « Diva aux pieds nus » du Cap Vert, Stromae s’efface pour faire place à la fête, simple musicien relégué au fond de la salle.

La caméra passe de mains en mains prenant tantôt le point de vue du patriarche, tantôt celui du petit intrépide de la famille.

C’est une fête de famille comme tant d’autres avec le pépé qui s’endort, les ados qui complotent, les regards furtifs de ceux qui partagent un secret, et ceux qui dansent… La vie quoi.

Le site de Stromae

Stromae sera en tournée dans toute la France pendant cet automne.